Le wokisme, cette idéologie importée des États-Unis, s’infiltre insidieusement dans notre société française. Sous couvert de justice sociale, ce mouvement radical menace nos valeurs républicaines et notre cohésion nationale. Décryptage d’un phénomène inquiétant qui gagne du terrain dans nos universités, nos médias et nos entreprises.

En bref

Le wokisme est une idéologie militante née aux États-Unis qui prétend lutter contre les discriminations. En réalité, il divise la société en catégories oppresseurs/opprimés et promeut un communautarisme destructeur. Son influence croissante en France menace notre modèle républicain universaliste. Des personnalités de tous bords s’élèvent contre cette dérive dangereuse pour nos libertés.

Origines et définition de cette idéologie controversée

Le terme « woke », signifiant « éveillé » en anglais, trouve ses racines dans la communauté afro-américaine des années 1960. Il invitait alors à rester vigilant face aux injustices raciales. Mais ce concept a muté en une idéologie radicale et intolérante. Aujourd’hui, le wokisme désigne un mouvement militant qui prétend lutter contre toutes les formes de discrimination, réelles ou supposées.

Cette mouvance s’est développée sur les campus américains dans les années 2010, avant de gagner d’autres sphères de la société. Elle se caractérise par une obsession pour les questions identitaires et une volonté de réécrire l’histoire à travers le prisme déformant des rapports de domination. Le wokisme rejette l’universalisme au profit d’une vision communautariste qui fragmente la société.

Les principaux piliers de la pensée « éveillée »

Le wokisme repose sur plusieurs concepts clés, tous plus contestables les uns que les autres :

• L’intersectionnalité : Cette théorie affirme que les différentes formes d’oppression (racisme, sexisme, homophobie, etc.) s’additionnent et se renforcent mutuellement. Elle conduit à une hiérarchisation victimaire de la société.
• Le privilège blanc : Notion selon laquelle les personnes blanches bénéficieraient d’avantages systémiques, indépendamment de leur situation individuelle. Ce concept culpabilisant nie la complexité des parcours personnels.
• La cancel culture : Pratique consistant à boycotter ou ostraciser publiquement des personnes accusées de comportements ou propos jugés inacceptables. Cette justice expéditive bafoue la présomption d’innocence.
• L’appropriation culturelle : Reproche fait aux membres d’une culture dominante d’emprunter des éléments d’une culture minoritaire. Cette vision essentialiste enferme les individus dans des identités figées.

Ces concepts, présentés comme progressistes, sont en réalité profondément régressifs. Ils enferment les individus dans des catégories réductrices et alimentent les tensions au sein de la société.

Comment cette mouvance s’est propagée en France

Le wokisme a commencé à s’implanter en France au milieu des années 2010, principalement via les réseaux sociaux et certains milieux universitaires. Cette idéologie importée a trouvé un terreau favorable dans les départements d’études de genre et postcoloniales de nos universités. Des chercheurs militants ont ainsi contribué à diffuser ces thèses contestables sous couvert de recherche scientifique.

Les médias ont également joué un rôle majeur dans la propagation de ces idées. Certaines rédactions, en quête de sujets clivants, ont offert une tribune démesurée aux activistes woke. Les entreprises n’ont pas été épargnées, avec l’émergence de formations à la « diversité et l’inclusion » inspirées des pratiques américaines. Cette infiltration progressive menace désormais nos institutions et notre modèle social.

Les dérives de l’idéologie woke

Ce tableau illustre les principales dérives du wokisme et leurs conséquences néfastes pour notre société. Loin d’apporter plus de justice, cette idéologie sème la division et menace nos libertés fondamentales.

Pourquoi ce courant de pensée menace nos valeurs républicaines

Le wokisme s’oppose frontalement aux principes fondateurs de notre République. Là où notre modèle promeut l’universalisme et l’égalité des citoyens devant la loi, l’idéologie woke fragmente la société en communautés antagonistes. Elle remet en cause notre conception de la laïcité en promouvant le communautarisme religieux.

De nombreuses personnalités politiques ont alerté sur ces dangers. Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation nationale, a dénoncé « une idéologie qui fracture et fragmente » notre société. Élisabeth Moreno, ex-ministre déléguée à l’Égalité des chances, a mis en garde contre les « dérives communautaristes » du wokisme. Même à gauche, des voix s’élèvent : Manuel Valls fustige une « idéologie mortifère » qui menace la cohésion nationale.

Comment lutter contre cette nouvelle forme de totalitarisme ?

Face à cette menace grandissante, nous devons réagir avec fermeté pour préserver notre modèle républicain :

• Éducation : Renforcer l’enseignement des valeurs républicaines et de l’esprit critique dès le plus jeune âge. Promouvoir une vision équilibrée de l’histoire, loin des caricatures woke.
• Législation : Adopter des lois protégeant la liberté d’expression face aux nouvelles formes de censure. Encadrer strictement les formations à la « diversité » dans les entreprises.
• Médias : Encourager le pluralisme des opinions et sanctionner les dérives militantes dans le service public audiovisuel. Soutenir les médias indépendants qui résistent à cette idéologie.
• Universités : Garantir la liberté académique et lutter contre l’endoctrinement idéologique. Promouvoir une recherche rigoureuse et objective en sciences sociales.
• Société civile : Soutenir les associations et intellectuels qui défendent nos valeurs républicaines. Encourager le dialogue et le débat plutôt que la confrontation stérile.

La lutte contre le wokisme est l’affaire de tous. Nous devons nous mobiliser pour défendre notre modèle de société, fondé sur l’universalisme et l’égalité réelle des citoyens. L’avenir de notre République en dépend.