À seulement 23 ans, Hanane Mansouri incarne le renouveau politique français. Benjamine de l’Assemblée nationale, cette jeune femme d’origine marocaine bouscule les codes établis et trace son chemin avec détermination. Son ascension fulgurante, de l’université aux bancs de l’hémicycle, illustre un parcours atypique qui mérite notre attention. Figure montante de la droite française, elle représente cette nouvelle génération qui n’hésite pas à prendre position dans un paysage politique en pleine recomposition.

La plus jeune élue de l’hémicycle

Née le 24 novembre 2000 à Échirolles en Isère, Hanane Mansouri a remporté une victoire éclatante lors des élections législatives de juillet 2024. Avec 54,10% des suffrages exprimés dans la 8e circonscription de l’Isère, elle s’est imposée face à la candidate du Nouveau Front Populaire, Cécile Michel, qui a obtenu 45,90% des voix. Son succès électoral est d’autant plus remarquable qu’elle a su convaincre un électorat traditionnellement ancré à droite, malgré les critiques concernant son jeune âge.

Sa campagne électorale s’est déroulée dans un contexte particulier, marqué par l’alliance entre une partie des Républicains et le Rassemblement national. Dès le premier tour, elle avait pris une avance considérable avec 39,92% des suffrages, devançant largement ses adversaires. Cette performance lui a permis de devenir la benjamine de l’Assemblée nationale après la démission de Flavien Termet, député RN des Ardennes, en septembre 2024.

Un engagement politique précoce

L’engagement politique d’Hanane Mansouri a débuté précocement, à l’âge de 17 ans, lorsqu’elle a rejoint l’Union Nationale Inter-universitaire (UNI) pendant ses études de droit public à l’Université Grenoble Alpes. Ce premier pas dans le militantisme étudiant a rapidement été suivi par d’autres responsabilités. Entre 2019 et 2022, elle a occupé à deux reprises un poste de chargée de mission à la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Son ascension s’est poursuivie au sein des Jeunes Républicains de l’Isère, dont elle a pris la présidence sous l’égide du député Yannick Neuder, président de la fédération iséroise des Républicains. Ce dernier, reconnaissant ses qualités, la qualifiait alors d’« éponge qui apprend vite ». En mai 2023, elle franchit une nouvelle étape en devenant assistante parlementaire pour une sénatrice LR, fonction qu’elle occupera jusqu’en mai 2024. Ce parcours témoigne d’une volonté farouche de s’imposer dans le paysage politique français malgré son jeune âge.

Le ralliement à l’alliance des droites

Le tournant majeur dans la carrière politique d’Hanane Mansouri intervient après les élections européennes de 2024, lorsqu’elle décide de suivre Éric Ciotti dans son alliance controversée avec le Rassemblement national. Cette décision, qui lui a valu d’être désavouée par certains de ses anciens mentors comme Yannick Neuder, illustre sa conviction profonde en faveur de l’union des droites. « J’ai toujours été pour une droite unie et forte pour redresser la France. Face à la situation actuelle de la France, l’alliance avec le RN était politiquement la seule option », a-t-elle déclaré pour justifier son choix.

Sa loyauté envers Éric Ciotti a été récompensée par sa nomination au poste de Secrétaire générale de l’Union des Droites pour la République (UDR) en octobre 2024. Dans ses prises de position, elle affirme clairement son opposition à ce qu’elle nomme « le désordre d’Emmanuel Macron » et « le chaos de l’extrême gauche ». Pour elle, cette alliance représente un choix « nécessaire » et « courageux » pour faire face aux défis que rencontre la France.

Les combats d’une élue de terrain

Dès son élection, Hanane Mansouri a affiché sa volonté d’être une « députée du quotidien », proche des préoccupations concrètes des Français. Ses priorités politiques s’articulent autour de trois axes principaux : le pouvoir d’achat, la sécurité et les services publics. « Je défends les sujets du quotidien : la sécurité, le pouvoir d’achat, les charges sociales qui paraissent énormes au regard des services rendus. Ces sujets touchent tout le monde, alors je veux être une élue du quotidien », a-t-elle déclaré.

Son intervention marquante à l’Assemblée nationale le 2 octobre 2024, lors des questions au gouvernement, a révélé sa capacité à s’emparer de sujets sensibles. Elle a interpellé le Premier ministre Michel Barnier au sujet du meurtre de Philippine, une jeune étudiante dont le corps avait été retrouvé dans le bois de Boulogne. Cette prise de parole, qui visait notamment La France insoumise, illustre son positionnement ferme contre ce qu’elle considère comme l’extrême gauche.

Une Franco-marocaine fière de ses convictions

Issue d’une famille d’origine marocaine, Hanane Mansouri est née et a grandi en France. Elle a passé son enfance dans un village du Nord de l’Isère avant de revenir à Grenoble pour ses études universitaires. Contrairement à certains jeunes issus de l’immigration qui peuvent se sentir tiraillés entre deux cultures, elle affirme ne s’être « jamais considérée comme une Marocaine en France ». Cette position lui a valu des critiques, notamment sur les réseaux sociaux où elle a été victime d’attaques racistes pendant sa campagne électorale.

Son engagement politique lui a valu d’être qualifiée d’« arabe de service » ou de « sale serpillère » par certains détracteurs. Malgré ces attaques, elle défend avec conviction la méritocratie et l’idée que le travail est le seul garant de la réussite. Sa nomination récente comme vice-présidente du groupe d’amitié France-Maroc à l’Assemblée nationale témoigne toutefois de son attachement à renforcer les relations entre les deux pays, particulièrement sur le volet social.

En avril 2022, elle a été victime d’une agression violente par des militants antifas à Grenoble, un épisode qui a renforcé ses convictions politiques. Filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, cette agression lui a valu six jours d’ITT et une dent cassée. Cet événement traumatisant a contribué à forger sa détermination à combattre ce qu’elle considère comme l’extrémisme de gauche.

L’avenir prometteur d’une jeune parlementaire

À 23 ans, Hanane Mansouri représente l’avenir de sa famille politique. Sa jeunesse, son parcours atypique et sa détermination en font une figure montante de la droite française. Un cadre de son parti ne s’y trompe pas lorsqu’il déclare : « Il y a cinq ans, personne ne connaissait Gabriel Attal, notre objectif est de faire de Hanane le visage de notre mouvement ». Cette comparaison avec l’ancien Premier ministre illustre les ambitions placées en elle.

Sa capacité à concilier son mandat parlementaire avec la poursuite de ses études en master d’administration publique à l’Université de Grenoble témoigne d’une discipline et d’une énergie remarquables. Membre de la Commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, elle s’investit pleinement dans son rôle de parlementaire tout en préparant son avenir académique et professionnel.

Hanane Mansouri incarne cette nouvelle génération politique qui bouscule les codes établis et n’hésite pas à prendre des positions tranchées. Son parcours, de l’université aux bancs de l’Assemblée nationale, illustre une ascension fulgurante qui pourrait la conduire vers des responsabilités encore plus importantes dans les années à venir. Dans un paysage politique en pleine recomposition, cette jeune femme déterminée s’impose comme une voix singulière qui pourrait bien marquer durablement la vie politique française.