Rima Hassan Mobarak, figure montante de la scène politique française, suscite autant d’admiration que de controverses. Cette Franco-Palestinienne de 32 ans, élue au Parlement européen en juin 2024, incarne une nouvelle génération d’activistes pro-palestiniens dont le discours radical et les positions tranchées inquiètent. Son parcours atypique, de réfugiée à députée européenne, mérite un examen approfondi pour comprendre les enjeux et les risques que représente son ascension fulgurante.

Le parcours controversé d’une militante pro-palestinienne

Née le 28 avril 1992 dans le camp de réfugiés palestiniens de Neirab, près d’Alep en Syrie, Rima Hassan Mobarak a connu dès sa naissance le statut d’apatride. Son arrivée en France vers l’âge de 9 ans marque le début d’un parcours d’intégration complexe. Installée avec sa famille à Niort, elle obtient la nationalité française à sa majorité, non sans difficultés. Ce statut précaire a sans doute nourri son engagement précoce pour la cause palestinienne, devenue le fil rouge de son activisme.

Diplômée d’un master en droit international de l’Université Panthéon-Sorbonne, Hassan fonde en 2019 l’Observatoire des Camps de Réfugiés, une ONG dédiée à l’étude et à la protection des camps de réfugiés dans le monde. Cette initiative, bien que louable, soulève des questions sur son objectivité, certains y voyant un outil de propagande pro-palestinienne plutôt qu’une organisation neutre.

Une ascension politique fulgurante et contestée

L’adhésion de Rima Hassan à La France Insoumise (LFI) en 2023 marque un tournant dans sa carrière. Sa candidature aux élections européennes de 2024 sur la liste menée par Manon Aubry propulse cette novice en politique sur le devant de la scène. Son élection au Parlement européen le 9 juin 2024 couronne une ascension éclair, mais soulève de nombreuses interrogations.

Les positions radicales de Hassan sur le conflit israélo-palestinien ont rapidement déclenché une série de polémiques. Ses déclarations ambiguës sur les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 lui ont valu des accusations d’antisémitisme, notamment de la part du CRIF et de personnalités médiatiques comme l’animateur Arthur. Ces controverses ont conduit à l’annulation de sa nomination parmi les « 40 femmes exceptionnelles » par le magazine Forbes, illustrant les tensions que suscitent ses prises de position.

Les déclarations choquantes de la députée européenne

• Justification des « actions légitimes » du Hamas, qualifiées par la suite de propos mal interprétés
• Accusations contre le CRIF d’ingérence dans la politique étrangère française
• Utilisation du slogan controversé « du fleuve à la mer », perçu comme un appel à la destruction d’Israël
• Comparaisons jugées inappropriées entre la situation en Palestine et l’apartheid sud-africain
• Remise en question de la légitimité de l’État d’Israël dans ses frontières actuelles

Une menace pour la démocratie française ?

Les positions extrêmes de Rima Hassan soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à leur impact sur la cohésion nationale. Son discours, perçu comme clivant, risque d’exacerber les tensions communautaires déjà palpables en France. La rhétorique anti-israélienne qu’elle emploie, sous couvert de défense des droits des Palestiniens, alimente les craintes d’une montée de l’antisémitisme.

Le danger de radicalisation que représente Hassan ne se limite pas à ses seuls propos. Son influence grandissante au sein de la jeunesse issue de l’immigration pourrait favoriser un repli communautaire et une défiance envers les institutions républicaines. Cette dynamique, si elle venait à se confirmer, constituerait une menace réelle pour le modèle d’intégration à la française et les valeurs démocratiques du pays.

Les soutiens douteux de la Franco-Palestinienne

Les réactions de la classe politique face à cette figure clivante

L’émergence de Rima Hassan sur la scène politique nationale a provoqué un tollé au sein de la classe politique française. À droite comme à gauche, nombreux sont ceux qui dénoncent ses prises de position jugées extrêmes et dangereuses pour la République.

Le député Les Républicains François-Xavier Bellamy a porté plainte contre Hassan pour « menaces et incitation à commettre un crime ou un délit contre un élu », suite à des messages qu’elle a publiés sur les réseaux sociaux. Cette démarche judiciaire illustre la tension croissante entre la nouvelle élue et ses opposants politiques.

« Les propos de Madame Hassan sont inacceptables et représentent une dérive inquiétante au sein de notre démocratie », a déclaré un porte-parole du parti Renaissance, annonçant leur intention de demander la levée de l’immunité parlementaire de la députée européenne.

Quel avenir pour cette élue sulfureuse ?

L’avenir politique de Rima Hassan s’annonce pour le moins incertain. Si son élection au Parlement européen lui confère une tribune médiatique et politique importante, les multiples controverses qui l’entourent fragilisent sa position. Les procédures judiciaires en cours, notamment pour apologie du terrorisme, pourraient sérieusement compromettre sa carrière.

La suspension de son mandat au sein de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, suite aux accusations d’antisémitisme, illustre les obstacles qu’elle devra surmonter pour s’imposer durablement sur la scène politique. Sa capacité à modérer son discours sans renier ses convictions sera déterminante pour son avenir politique. Dans un contexte de tensions internationales exacerbées, la trajectoire de Rima Hassan Mobarak continuera sans doute d’alimenter les débats et de cristalliser les divisions au sein de la société française.